«Mal conçue» et «économiquement nuisible» : les mots des socialistes réformistes

Vincent -  Équipe de campagne
Vincent - Équipe de campagne
6 November 2024 Tempo: 2 minuti
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L'initiative de la Jeunesse socialiste suisse n’est pas du goût des membres de la plateforme réformiste du Parti socialiste. Ce mouvement, qui vient de nommer le conseiller aux Etats zurichois Daniel Jositsch à sa présidence, met en garde contre les risques économiques et l'affaiblissement des entreprises familiales.

L'initiative veut taxer successions et donations à hauteur de 50 pour cent sur tout ce qui dépasse 50 millions de francs. L’objectif est de faire financer la transformation écologique de l’économie par les contribuables aisés. Mais les entreprises familiales traditionnelles, moyennes ou grandes, seraient fortement touchées et pourraient être contraintes à être vendues tout ou partie pour payer la taxe. Si l’entreprise vaut par exemple 500 millions de francs, l’impôt se monterait à 225 millions de francs (500 millions – 50 millions, divisé par deux). C’est pratiquement la moitié d’une valeur qui n’est pas disponible sous forme de cash, mais qui est investie dans l’outil de travail. 

Une proposition radicale très risquée

Les socialistes réformistes dénoncent le risque que la vente des entreprises familiales contribue au final à augmenter la concentration économique. Ils jugent que l’initiative participe d’une «campagne populiste» et non d’une politique réaliste. Dans un blog, l’un de leurs représentants, János Blum, rappelle que le risque de délocalisation des entrepreneurs et le niveau confiscatoire de l’impôt proposé. (Source, en allemand uniquement) :  Plateforme réformiste

Jeunes socialistes intolérants

Au sein du PS, l'initiative provoque a déjà provoqué quelques tensions. Certains parlementaires fédéraux ont pris leurs distances avec ce texte (Impôt sur les successions: l'initiative de la JS divise le PS - Blick). Il ne fait pas bon dire leur fait à ces jeunes activistes, qui traitent les entrepreneurs comme Peter Spuhler de « criminels fiscaux ». Certes, leur présidente s’est excusée depuis, mais elle a montré quelle était sa vision du monde. La section zurichoise des Jeunes Socialistes a même demandé à Daniel Jositsch de quitter le PS, parce qu’il ne serait pas suffisamment en ligne avec leur mouvement sur de nombreux sujets. Une attitude intolérante qui questionne, sachant qu’au fil du temps de nombreux ex-Jeunes socialistes ont accédé aux fonctions importantes dans le parti suisse.